Société

Législatives au Togo : le GF2D outille des “futures députées”

Avec un peu d’audace et de pragmatisme, elles pourront faire partie des prochaines députées qui vont siéger à l’Assemblée Nationale togolaise. Candidates aux élections législatives du 20 avril prochain, des femmes issues de différents partis politiques, voient leurs capacités renforcées depuis jeudi 28 mars à Lomé, par le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D). Ceci, à la faveur d’un séminaire atelier de formation initié sur les processus électoraux. La rencontre qui intervient après celle dédiée aux candidates aux élections régionales, est rendue possible grâce à l’appui de la Fondation Hanns Seidel, un partenaire de longue date de GF2D.

Promouvoir l’engagement socio-politique de la société civile, voilà l’une des missions que s’est assignée le GF2D, qui ne cesse de multiplier des actions allant dans ce sens, notamment en faveur de la gent féminine.

En marge de la rencontre prévue pour deux jours, Michelle Aguey, Secrétaire Générale du GF2D, se prononçant sur le bien fondé d’une telle initiative, notamment à quelques jours du démarrage de la campagne électorale en vue de cette double confrontation électorale, a fait savoir que son organisation “a toujours travaillé aux côtés des différentes femmes candidates aux processus électoraux”.

Car, soutient-elle, “l’une de nos missions est d’œuvrer pour le renforcement des capacités sur la participation des femmes aux processus électoraux mais aussi le renforcement de la présence des femmes dans les institutions de la République”.

“C’est dans ce cens que nous avons commencé par outiller depuis mardi les candidates aux élections régionales, et nous poursuivons ce jeudi avec celles qui se positionnent pour les législatives”, soutient-elle.

“Notre ambition est que ces candidates qui sont issues de différents partis politiques, puissent échanger sur les défis et les enjeux pour la femme togolaise de participer aux élections, les difficultés qu’elles rencontrent en tant que candidates, pour pouvoir affronter l’électorat et quelques notions pour parcourir les différentes zones, lors de la campagne électorale”, a ajouté Mme Aguey.

A souligner au passage qu’actuellement, le Togo ne compte que de 17 femmes parlementaires sur les 91 députés à l’Assemblée Nationale, soit 18,68%.

Et l’ambition du GF2D, c’est d’en avoir davantage, à l’issue des prochaines législatives.

“Notre attente, c’est que nous ayons au moins 30% des femmes au Parlement, en attendant d’atteindre la parité”, soutient sa Secrétaire Générale.

Pour sa part, Kodjo Kedji, assistant au programme à la Fondation Hanns Seidel, a réaffirmé l’engagement de sa structure dans le cadre du partenariat avec le GF2D, tout en soulignant que leur accompagnement s’inscrit également dans la dynamique de l’équité genre, promue par le gouvernement togolais.

“Depuis 2007, la Fondation. Hanns Seidel accompagne le GF2D qui demeure un partenaire privilégié vu le bon travail qu’il abat en termes de promotion de la femme. Le groupe remplit l’une de nos conditions phares, qui est la promotion de la femme et de la jeune fille”, a soutenu ce dernier.

Avant de lancer à l’endroit des participantes : “Au soir du 20 avril 2024, notre rêve est que vous toutes présentes ici soient élues à l’Assemblée nationale”.

Comme modules, ces futures élues du peuple devraient recevoir une bonne dose d’informations sur le processus électoral, les différentes étapes d’une élection, les différentes étapes d’une campagne électorale, les règles et l’éthique à respecter, comment se mettre en valeur pour pouvoir l’adhésion de l’électorat,etc.

A rappeler enfin que le GF2D a pour objectif la défense des droits de la femme sur le plan national. Il travaille en partenariat avec des organisations internationales et nationales pour l’effectivité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des femmes et des jeunes sur toute l’étendue du territoire togolais. 70149988