Pour la énième fois, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) s’est vue interdire sa manifestation. Un meeting prévu samedi 25 juin dernier à Lomé par ce regroupement des partis d’opposition et de la société civile, en vue de dénoncer notamment la vie chère, la mauvaise gouvernance et l’impunité, n’a pas finalement eu lieu. Le gouvernement s’y est opposé, évoquant des raisons sécuritaires.
Dans un communiqué publié mercredi 22 juin au soir, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Damehame a jugé que « l’organisation d’une telle manifestation dans un contexte sécuritaire sous-régional et national actuel très préoccupant (était) de nature à compromettre les efforts pour préserver l’ordre public et la sécurité nationale ».
Dénonçant la confiscation du droit de manifester, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), ne compte pas baisser les bras.
« Dans ce pays, nous pourrons bientôt exercer notre droit d’organiser des meetings, notre droit d’organiser des marches ou toutes formes d’activités pour manifester notre mécontentement. Nous avons reprogrammé le meeting pour le samedi 16 juillet prochain et il aura toujours lieu dans le Golfe 1, à Bè Kondjindji. Jamais nous ne laisserons nous supprimer le droit d’organiser des activités politiques. On se croirait dans une République bananière et de penser que notre sort est entre les mains de ce gouvernement, je vous assure que cela inquiète beaucoup de Togolais. Nous n’entendons plus laisser ceux qui se sont imposés à la tête de ce pays continuer tranquillement à dormir, à ne pas du tout s’occuper sinon que de détourner les ressources, et de prendre des décisions inadéquates qui ne font que souffrir les Togolais », a-t-elle déclaré au micro de RFI.
A noter que la DMK qui regroupe sept partis politiques de l’opposition et six organisations de la société civile, a soutenu la candidature de Gabriel Agbéyomé Kodjo et qui continue de contester les résultats des présidentielles de février 2020.