Poursuivant sa mission de sensibilisation et d’information sur l’Assurance Maladie Universelle (AMU) dont la mise en oeuvre est effective depuis janvier 2024 au Togo, International Network for Social Protection Rights of Togo (INSPIR-Togo), en collaboration avec le Syndicat Démocratique des Mines (Sydemines), a organisé vendredi 9 août 2024 à Lomé, un atelier de renforcement de capacités à l’endroit des ouvriers, des délégués du personnel et délégués syndicaux des secteurs des mines, des carrières et des BTP.
L’initiative qui vise à faciliter l’implémentation de l’AMU dans ces secteurs clés, a été rendue possible grâce au soutien financier du CCFD-Terre Solidaire de France.
Ainsi, ils étaient une trentaine de participants, homme et femmes, à avoir pris part à cette rencontre qui avait pour objectif principal, la réussite de la mise en œuvre et l’implémentation de l’AMU au sein des mines et carrières et des BTP.
Thème principal : “Mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle dans les mines, carrières et BTP au Togo : éclairage sur les décrets d’application de l’AMU et réponses aux questions récurrentes”.
A en croire Yves Koman Dossou, coordonnateur général d’INSPIR-Togo, l’initiative s’explique du fait que “bien que les mesures prises par le gouvernement répondent en grande partie aux préoccupations des différents acteurs, la mise en œuvre de l’AMU suscite plusieurs interrogations auprès de différents acteurs : employeur, employé, organes d’assurance, populations assujetties aux cotisations ou non, etc”.
Dans son intervention, le coordonnateur général d’INSP!R-Togo a martelé que “ces interrogations sont encore plus préoccupantes au sein de la zone franche industrielle auprès des salariés qui végètent dans une misère effroyable compte tenu du niveau bas des salaires et des conditions minables de vie et de travail”.
A en croire ce dernier, “ce séminaire a donc pour but de permettre aux participants de cerner tous les contours liés à la mise en œuvre de l’AMU et de proposer des solutions pour une implémentation réussie, au bénéfice de tous”.
“La majorité des salariés percevant à peine le SMIG saura-t-elle faire face aux besoins avec le nouveau prélèvement de 5% qui vient porter leur contribution à la protection sociale à 9 % ?”, s’interroge M Dossou.
Face à une telle situation qui crée un sentiment de frustration au sein de la masse ouvrière, analyse ce dernier, doit-on conseiller la dénonciation de l’AMU ou sa promotion tout en proposant des pistes de solution pour assouplir les conditions de contribution des ouvriers ?
“Quelle doit-être la position des organisations syndicales du secteur des mines et carrières et dans le secteur des BTP face à cette grouille ?”
Face à ces interrogations, l’organisation de cet altier a ainsi permis de nourrir des réflexions plus profondes, en vue des propositions des pistes de solution pour une AMU réussie au bonheur de tous.
Animé par Yao Egnonam Koussodji, inspecteur du travail et des lois sociales, consultant en droit social et formateur, ce séminaire a été sanctionné par une déclaration de l’Union syndicale des mines et carrières du Togo (UNASYMCAT), en collaboration avec les BTP.
Ladite déclaration sera transmise aux autorités compétentes.