Au Togo, les véhicules à deux roues (motos) représentent la très large majorité du parc automobile, avec plus de 7/10 des véhicules enregistrés, sur fond de hausse rapide sur les six dernières années. C’est ce que confirme une étude préliminaire commanditée par la Société Financière Internationale (IFC), branche de la banque mondiale dédiée au secteur privé, et dont les résultats ont été partagés avec des représentants du gouvernement togolais en début de semaine.
Ainsi, selon le Rapport préliminaire Diagnostic du sous-secteur de transport public par taxi-moto, « le parc roulant de motos et tricycles évolue très rapidement et de façon exponentielle avec une croissance moyenne annuelle de 16,5 % contre 1,3 % pour les 4 roues et plus. »
À titre d’exemple, indique l’étude, de 2018 à 2023 (6 ans), 530 873 véhicules ont été immatriculés dont 383 633 véhicules à 2 roues et assimilés, soit 72,3 % des véhicules mis en circulation contre 27,7 % pour les 4 roues et plus.
Ainsi, en moyenne chaque année, « les motos sont immatriculées deux fois plus que les voitures. »
On notera d’ailleurs que la hausse du nombre de véhicules deux roues immatriculés est promue par des campagnes d’immatriculation organisées par les autorités publiques. « Les trois années au-dessus de la courbe d’immatriculation des 2 roues sont marquées par des campagnes d’immatriculation foraine (promotion) des motos sur toute l’étendue du territoire. », relève-t-on.
Faible proportion des tricycles
Cependant, les tricycles restent encore peu nombreux, comparés aux deux-roues et représentent seulement 6 % des motos immatriculées au cours des six dernières années (2018-2023).
Peu de moto-taxis enregistrés
Enfin, en dépit de la transformation du parc automobile amorcée avec l’émergence de sociétés de transport à moto comme Gozem, ou Ole, “la majorité des motos taxis utilisent la plaque privée parce qu’ils ne sont pas déclarés à l’immatriculation”.
De plus, les véhicules à 2-3 roues des compagnies motos ne représentent que 3 % du parc moto déclaré à usage taxi. Une situation qui rend encore difficile l’évaluation de la situation réelle du transport taxi urbain, dans la capitale Lomé et ses alentours.