Politique

Depuis Lomé, les Etats africains explorent des solutions aux défis énergétiques

Plusieurs experts et décideurs africains du secteur de l’énergie ont achevé le mercredi 16 octobre 2024 à Lomé, un conclave consacré aux défis énergétiques actuels du continent.

Organisée par la Commission africaine de l’Énergie (AFREC), organe de l’Union africaine (UA), cette rencontre a été un cadre pour des responsables africains d’explorer des solutions innovantes en vue d’optimiser les ressources énergétiques des différents pays.

Au cœur de cette réunion, la première organisée par l’AFREC, les discussions ont porté sur l’élaboration d’une stratégie commune pour surmonter les différents défis énergétiques de manière concertée.

L’un des principaux défis mis en avant par les experts est l’absence de données fiables sur le secteur énergétique, ce qui constitue un obstacle majeur pour la mise en place de politiques efficaces, soutient-on.

« L’Afrique est déterminée à servir ses États membres en offrant des solutions adaptées basées sur des statistiques et des données continentales fiables », a indiqué Rashid Ali Abdallah, directeur exécutif de l’AFREC.

De fait, cette rencontre de Lomé marque le début d’un processus, visant à doter les pays membres de l’Union africaine de données énergétiques précises pour mieux orienter leurs politiques énergétiques et environnementales.

L’AFREC s’engage ainsi à collecter, analyser et diffuser ces données aux gouvernements africains, dans le but de renforcer la prise de décision stratégique dans le domaine de l’énergie.

En effet, selon la commission, ces informations fiables permettront non seulement d’anticiper les défis futurs, mais aussi d’optimiser les systèmes énergétiques actuels, en particulier en facilitant l’intégration des énergies renouvelables dans les réseaux électriques.

D’après le ministre togolais délégué auprès du ministre des mines et des ressources énergétiques, Paul Mawussi Kakatsi, cette approche, va renforcer la résilience des systèmes énergétiques africains face aux crises actuelles.

Avec les informations, soutient l’officiel togolais, les Etats pourraient améliorer l’accès à l’énergie pour les populations et assurer une transition juste et équitable vers des sources d’énergie plus durables.

« Ainsi, nous pourrons mieux intégrer les énergies renouvelables dans nos réseaux, améliorer la sécurité énergétique et garantir un accès universel à l’énergie pour nos populations », a-t-il ajouté.

Cette initiative de l’AFREC cadre avec les ambitions du Togo, qui vise une couverture universelle en électricité d’ici à 2030. Le pays a, en effet, lancé plusieurs projets d’envergure, notamment la centrale solaire de Blitta, mise en service en 2021 avec une capacité de 70 MWc et dont l’extension à 100 MWc est prévue pour fin 2025.

D’autres initiatives, comme le projet CIZO, qui vise à déployer des kits solaires dans les zones rurales, ou encore le Fonds TINGA, destiné à faciliter l’accès à l’énergie par connexion au réseau électrique, illustrent l’engagement du Togo en faveur d’une transition énergétique inclusive et durable.

Source : Togo First