Economie

L’appel de Sandra Johnson, à la Banque mondiale pour soutenir une nouvelle génération de “Nana-Benz”

Les autorités togolaises, une délégation du Groupe de la Banque mondiale et les célèbres commerçantes de pagnes, (les Nana-Benz), se sont réunies vendredi 20 septembre dernier, pour discuter de la promotion de l’entrepreneuriat féminin. C’était lors d’une rencontre dinatoire à Lomé, sous la présidence de Sandra Ablamba Johnson, ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République, et Gouverneur pays auprès de la Banque mondiale.

Cette rencontre visait à explorer les différentes possibilités de partenariats que le Groupe de la Banque mondiale pourrait établir avec le Togo pour soutenir les Nana-Benz, notamment à travers des financements en faveur d’une nouvelle génération de femmes d’affaires. Objectif : aboutir in fine à l’émergence de nouvelles femmes entrepreneures qui s’inspireraient des Nana-Benz, figures emblématiques du développement économique togolais.

Ces dernières avaient, jusqu’aux années 1990, un quasi-monopole sur le commerce des pagnes à Lomé et dans toute l’Afrique de l’Ouest. Depuis la disparition de cette génération de commerçantes influentes, leurs héritières font face à de nombreux défis, particulièrement en matière de mobilisation de financements pour revitaliser ce secteur du commerce de pagnes. 

Sandra Ablamba Johnson estime que le potentiel économique du Togo, grâce à sa diversité et à ses perspectives de croissance, pourrait attirer des investisseurs de taille, comme le Groupe de la Banque mondiale, pour accompagner ces femmes dans leurs efforts de relance. Elle a d’ailleurs précisé que plusieurs pistes de réflexion avaient émergé au cours des échanges, et que celles-ci seront approfondies prochainement.

Cette réflexion sur l’entrepreneuriat féminin s’inscrit dans un contexte où le Togo a réalisé des progrès en matière de promotion des droits des femmes et de leur participation à l’économie. Selon le rapport « Women, Business and Law 2024 » publié par la Banque mondiale, le pays a obtenu un score de 97,5 sur 100, ce qui en fait l’économie africaine ayant enregistré les meilleures performances dans ce domaine.