Le Togo vient de bénéficier d’un nouvel appui de la Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement (IDA). Le pays a signé ce mardi 26 septembre à Lomé, une double convention de financement, la première au profit d’un programme d’appui aux politiques de développement durable et inclusif, et la seconde, un financement additionnel pour le Programme de résilience du système alimentaire ouest-africain (FSRP).
Les deux documents, paraphés par le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, et le représentant résident de la Banque, Fily Sissoko, portent respectivement sur des montants de 150 millions $ (92 milliards FCFA) et de 20 millions $ (12 milliards FCFA).
Supporter la feuille de route gouvernementale et accompagner les programmes prioritaires
Concrètement, le premier appui, approuvé le 1er septembre dernier, vise à supporter la feuille de route quinquennale de l’exécutif, plus exactement un développement plus durable et inclusif, tout en fournissant un niveau de financement adéquat pour accompagner les programmes prioritaires du gouvernement.
Trois axes principaux sont ainsi dégagés, à savoir la stimulation de l’économie rurale et la modernisation du secteur agricole, l’amélioration du capital humain, et la reconstitution de l’espace budgétaire.
“Le programme de réformes est solide et le gouvernement a fait preuve d’un engagement fort en faveur de sa mise en oeuvre, ce qui se reflète dans l’augmentation de ce financement qui représente plus de 35% de l’allocation de l’IDA”, a souligné Fily Sissoko, qui a en outre, annoncé qu’un second train de financement portant sur un “programme de réformes ambitieux” et en cours d’élaboration, “devrait se conclure dans les 12 prochains mois”.
Intensifier la réponse du gouvernement aux problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle
Quant au second appui, il s’inscrit dans le cadre d’un financement additionnel du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), initié par l’institution de Bretton Woods il y a deux ans au profit des pays de la sous-région.
L’objectif, a expliqué Sani Yaya, est d’intensifier la réponse actuelle du gouvernement en augmentant les investissements pour accroître l’approvisionnement alimentaire à court terme, et renforcer la résilience face aux tendances telles que le changement climatique.
Plusieurs activités bénéficieront ainsi d’un suivi, comme le renforcement du système d’information existant, la fourniture aux ménages de races de bétails améliorées, le renforcement de la santé animale, l’utilisation d’intrants organiques, ou encore le soutien aux filières légumes et produits à haute valeur nutritive.
“Ces deux appuis traduisent l’excellence des relations entre le Togo et la Banque mondiale”, a indiqué le ministre de l’économie, avant de rappeler l’engagement du pays à “poursuivre ses réformes, malgré le triple choc sanitaire, inflationniste et sécuritaire” auquel il est confronté.