Fort de son engagement en faveur d’un travail décent dans le secteur minier au Togo, le Syndicat démocratique des mines (SYDEMINES) ne cesse de multiplier des actions en ce sens, en mettant notamment un accent particulier sur le renforcement des capacités des acteurs.
C’est dans cette optique, qu’en collaboration avec Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD), et son partenaire financier, We Social Movements (WSM) de Belgique, ce syndicat a organisé le 17 mai 2025 à Lomé, un atelier de sensibilisation des responsables syndicaux des mines et des orpailleurs, sur l’importance des fédérations syndicales et des coopératives.
Ils étaient au total 22 participants dont 5 femmes et 6 jeunes, à avoir été dotés d’outils nécessaires liés aux avantages des coopératives et des fédérations syndicales mais aussi pour en créer. Ceci, en vue d’une meilleure protection socioéconomique des orpailleurs et travailleurs miniers.
Ainsi, au cours de ce séminaire atelier, les participants ont reçu une bonne dose d’informations sur les rôles, avantages et cadres juridiques des coopératives (accès aux financements, mutualisation des risques, formalisation juridique…).
L’ambition de Sydemines et de SADD était également de guider les participants sur les étapes de création d’une coopérative et d’une fédération syndicale.
Autre objectif de la rencontre : inciter à la création ou à l’adhésion à ces structures via des engagements concrets.
Selon Kodjovi Sedonou, le Coordonnateur Technique du Projet Mines Togo, “le secteur minier du Togo, que ce soit industriel ou artisanal souffre de problème de représentativité”.
“Le régime d’autorisation pour les formalités de création de syndicat instauré par le code du travail de 2021 a aggravé la situation ; la plupart des syndicats de base dans le secteur ayant perdu leur légitimité faute de récépissé”, ajoute ce dernier.
Dans son intervention, M Sedonou a souligné que “l’orpaillage en particulier, est caractérisé par l’informalité, une absence totale de structuration des acteurs, et des conditions de travail précaires”.
Et d’ajouter que “les travailleurs font face à des défis tels que l’exploitation économique, le manque d’accès aux ressources techniques et financières, et l’absence de représentation collective”.
A en croire Yves Dossou, le Coordonnateur Général de SADD, “les coopératives et les fédérations syndicales peuvent être une solution formidable pour renforcer leur organisation, améliorer leurs conditions de vie et de travail, et faciliter leur intégration dans les politiques publiques”.
A l’issue de ce séminaire atelier de renforcement de capacités des responsables syndicaux des mines et des orpailleurs, les participants ont compris les mécanismes de création et de fonctionnement des coopératives et des fédérations syndicales.
Un plan d’action collaboratif a également été élaboré pour accompagner les initiatives d’adhésion ou de création de coopératives et ou de fédérations syndicales.
Enfin, 75 % des participants ont exprimé leur engagement d’adhérer ou de créer une structure collective avant 2026.
La rencontre était axée sur le thème : « Les travailleurs et orpailleurs engagés pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail dans les mines du Togo ».
