Porté à la tête de l’Union des Syndicats des Travailleurs de la Zone Franche d’Exportation (USYNTRAZOFE), en 2019, en plein crise sanitaire liée à la Covid, le Secrétaire Général sortant, Augustin Koffi Akiti, vient d’être reconduit, à la tête d’un nouveau bureau composé dix membres, pour les quatre prochaines années. C’était à l’issue d’un congrès électif, qui s’est tenu le week-end écoulé, dans la capitale togolaise, sous le thème : “Pour un syndicalisme de luttes et de propositions pour défendre et promouvoir le travail décent dans la Zone franche industrielle du Togo, mobilisons-nous”.
Pour ce nouveau mandat, renseigne d’emblée, le nouveau Secrétaire Général, “l’USYNTRAZOFE s’engage à amener tous les travailleurs de la zone franche à se syndiquer”.
“Partant de là, ils vont connaître les textes en vigueur dans notre secteur d’activité, et avec la solidarité syndicale, nous pourrons faire beacoup de choses pour changer les choses dans la zone franche. Nous avons encore quatre ans de combat acharné à faire toujours dans la défense et la protection des travailleurs dans la zone franche”, a expliqué M Akiti.
Dans son intervention, ce dernier décrit la zone franche comme “un secteur où les travailleurs ont du mal à assimiler les problématiques et les enjeux liés au secteur”.
“De par nos activités syndicales, nous allons quand même multiplier des sensibilisations auprès des travailleurs, dans le but de les faire syndiquer pour les mettre à l’école des textes juridiques, régissant notre secteur d’activité. De ce fait, ils seront en mesure de se défendre ou de droit quand leurs intérêts seront en jeu”, ajoute ce dernier.
Dressant un bilan des quatre années antérieures, M Akiti a rappelé qu’il a été conduit à la tête de l’USYNTRAZOFE en 2019, une période marquée par la Covid-19. Une situation a impacté négativement les activitésde l’union syndicale.
“On parle du travailleur dans une usine, il faudrait que l’homme existe pour que l’usine aussi tourne. Et quand ça tourne, il faut être un salarié, prendre son salaire, arriver à se nourrir de son salaire, pour pouvoir mettre quelque chose de côté pour faire les activités. Malheureusement, la Covid-19 a plongé la majorité des travailleurs dans un coma total où la respiration est difficile. Beaucoup sont ceux-là qui ont perdu leur emploi suite à l’arrivée de la Covid-19 et c’est avec peine que nous avons quand même défendu ces quatre ans passés à la tête de l’USYNTRAZOFE”, a-t-il expliqué.
Mais, faisant preuve de résilience, le précédent bureau a travaillé vaille que vaille, avec les moyens de bord pour aller à la défense de ceux qui sont dans le besoin.
“Et ce fut un sacrifice de nos poches. Les gens n’ayant pas perçu leurs salaires, n’arrivent pas à faire leurs cotisations syndicales mais ce n’est pas parce qu’ils ne font pas les cotisations syndicales qu’il faut les laisser dans leurs problèmes. D’une manière ou d’une autre, nous les assistons dans la mesure du possible avec nos moyens de bord”, a fait savoir le nouveau Secrétaire Général de l’USYNTRAZOFE”
Créée en novembre 2009, l’USYNTRAZOFE œuvre pour défendre les droits des travailleurs de la zone franche, en luttant pour l’accès à la liberté syndicale, le respect des conditions de travail décentes et la protection contre les abus et les injustices.
