Au Togo, le milieu de la décoration a enregistré depuis 2021, l’arrivée d’un nouvel acteur, Akadi. Visibles dans les hôtels, les galeries, devenues incontournables comme étrennes personnalisées dans le milieu professionnel, ces lampes éco friendly customisées avec des textiles africains séduisent.
“Nous apportons une touche authentique à votre décor”. Le mot, écrit subtilement au dos de l’un des emballages, résume au mieux le produit. Akadi, nom emprunté à plusieurs langues locales du Togo, est en effet avant tout, un symbole d’authenticité.
“L’histoire autour de la naissance d’Akadi peut prêter à sourire”, raconte d’ailleurs Koffi Junior Awassiah, l’un des principaux visages derrière les lampes.
En 2021, cinq ans après un Baccalauréat Option Industrielle (Filière F2) décroché à Lomé et une série d’immersions et de formations dans des laboratoires de fabrications (Fablabs), le jeune entrepreneur passionné de technologies décide de monter une structure dédiée au développement de solutions créatives dans plusieurs secteurs : ‘Binary’.
“Au moment d’aménager nos locaux, nous avons voulu faire quelque chose de différent : associer le traditionnel à la modernité. La période a coïncidé avec l’accouchement de ma sœur qui quelques mois après, nourrissait également son bébé avec du lait. Du coup, nous avions à la maison beaucoup de boîtes qui s’entassaient, ce qui nous a donné l’idée de nous en servir pour créer quelque chose. C’est comme cela que Akadi est né”, raconte-t-il.
Une origine qui prête à sourire
Très vite, l’initiative emballe, et est appréciée par les différents visiteurs des locaux. L’idée mûrit un peu plus alors et la jeune pousse décide de faire de la conception des luminaires, un secteur d’activités à part entière. “Nous avons été vraiment surpris lorsqu’un prêtre nous a demandé de lui faire une lampe de table pour pouvoir lire”, se souvient Junior. A cette commande, s’ajouteront d’autres, propulsant définitivement le jeune entrepreneur et son équipe dans une nouvelle dimension.
Un volet éco affirmé
Pour renforcer le volet éco du projet, Junior Awassiah décide de n’utiliser que des matériaux recyclés : bouts de tissus locaux, morceaux de ferraille du quotidien en quête d’un second souffle, tout est bon à prendre. Rapidement, un circuit de production se dessine : des jeunes du quartier sont sollicités pour la collecte des matériaux nécessaires. Une autre équipe, installée dans un local dédié, s’occupe de la récupération et du tri. Enfin, la partie la plus technique et la plus fastidieuse, celle du conditionnement et de la transformation, qui mobilise les “ingénieurs”.
Sur le terrain, le côté novateur du produit séduit et emballe. Les lampes Akadi se révèlent un peu plus lors des foires et expositions, et intègrent les rayons des galeries et boutiques. Des hôtels et maisons d’hôtes, férus de décoration intérieure innovante, rejoignent également la vague d’engouement.
Résultat, un peu plus de deux ans après son lancement, Akadi vise déjà loin.
“Nous sommes en train de travailler sur d’autres prototypes actuellement, et nous voulons aller vers des conceptions qui prennent en compte la domotique”, annonce Junior, très porté sur les sujets liés aux nouvelles maisons connectées
Également, le jeune homme et son équipe réfléchissent à intégrer désormais des luminaires solaires dans leur catalogue. Après tout, “l’essentiel est que chacun trouve le modèle qui lui plaît”, conclut-il.
Avec Togo First