Politique

« C’est un calvaire sans nom que je subis », fulmine Reckya Madougou

Des palais présidentiels à la prison de Missérété, Reckya Madougou est dépeinte comme un agent déstabilisateur par les partisans du président béninois. Purgeant depuis 2021 une peine de 20 ans de prison pour « financement du terrorisme », alors qu’elle s’était lancée dans la course au fauteuil présidentiel face à Patrice Talon, l’ancienne conseillère du président togolais Faure Gnassingbé, dénonce avec véhémence ses conditions de détention.

Dans un courrier adressé au directeur de l’agence pénitentiaire du Bénin, et abondamment relayé sur les réseaux sociaux, l’ancienne ministre sous Boni Yayi, qualifie son régime carcéral « d’illégal et féroce ».

Le courrier commence par cette question : « Dans quel État de droit un prisonnier est interdit de téléphoner à ses enfants et à son médecin traitant ? ». 

Reckya Madougou rapporte qu’elle en a été empêchée, à la veille de l’examen du BEPC de  son fils l’année dernière.

« C’est un calvaire sans nom que je subis », dénonce la détenue. 

A en croire RFI, cette lettre est en fait une réponse à un communiqué du patron des prisons qui expliquait pourquoi il avait refusé l’accès Mme Madougou à un groupe de députés de l’opposition le 27 mars 2024. 

Le directeur écrit : « Madame Madougou ne fait l’objet d’aucune restriction de visite, elle a accès à son médecin. Les députés refoulés n’avaient pas de permis de visite ».

Mais l’intéressée conteste et affirme que tout lui est pratiquement refusé.