Société

Togo : Sydemines et SADD outillent les acteurs des Mines sur la “Transition juste”

La “Transition juste” apparait de nos jours comme une alternative aux problèmes qui découlent des catastrophes naturelles qui secouent la planète, avec leur lot de conséquences désastreuses. Au Togo, le concept est encore est moins connu. Et il n’y a pratiquement pas de législation en la matière.

En vue de permettre aux acteurs notamment du monde de travail à s’approprier de ce concept, le Syndicat Démocratique des Mines (SYDEMINES) et son partenaire Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) ont procédé au renforcement des capacités des délégués syndicaux et délégués du personnel du secteur des mines.

C’était à la faveur d’un séminaire atelier qui s’est tenu le 7 juin dernier à Lomé. Une activité rendue possible grâce au soutien financier de We Social Movements (WSM) de la Belgique. 

Aujourd’hui, indique-t-on, on entend parler un peu partout de catastrophes naturelles comme des incendies géants emportant des centaines de milliers d’hectares de forêts comme de
zones résidentielles, ou encore des mégas inondations ravageant tout sur leur passage
causant d’énormes pertes financières et des pertes en vies humaines.

En 2015, faut-il le souligner, l’accord de Paris qui consiste à limiter le réchauffement climatique à 1.5°C ou moins, appelle un changement sans précédent de la façon de produire des entreprises.

Le concept de la Transition juste est pensé pour que les changements à opérer
apportent aux communautés, aux travailleurs etc. des opportunités et non des
problèmes.

A en croire les organisateurs de ce séminaire atelier, l’ambition était donc de permettre à ces acteurs des mines d’accorder une importance capitale à la transition juste, dans leurs diverses actions.

Une quinzaine de responsables syndicaux et délégués du personnel, ont pris part à cette rencontre, axée sur le thème : « Les délégués syndicaux et délégués du personnel des mines mobilisés sur les questions de la Transition juste”.

Selon l’OIT, la Transition juste permet de rendre les économies plus vertes d’une manière qui
soit aussi équitable et inclusive que possible pour toutes les personnes concernées, en
créant des opportunités de travail décent et en ne laissant personne de côté.

“Les changements attendus pour la protection de l’environnement ne semblent
pas être la priorité des entreprises. La pollution de l’air et la mauvaise gestion des
déchets aggrave la situation des communautés et des travailleurs”
, souligne pour sa part, Kodjovi Sedonou, le Coordonnateur Technique/Projet Mines.

Pour ce dernier, “il y a urgence, au regard de ce qui précède, à agir en vue d’une implémentation de la transition juste dans notre législation ou tout au moins attirer l’attention des parties prenantes pour mettre un accent particulier sur cette notion dans leurs différentes
actions de revendications et de plaidoyers”.

A noter que les participants ont été outillés sur l’introduction, la définition des concepts, le fondement juridique, les principes directeurs de la transition juste, et les avantages de la transition juste.

Ces derniers ont également reçu une bonne dose d’informations sur les quatre des neuf points clés des principes directeurs de l’OIT pour une transition juste pour gérer les impacts des réglementations environnementales potentielles et promouvoir l’évolution des entreprises durables et plus vertes.

A noter enfin que l’initiative s’inscrit dans le programme d’appui à l’amélioration des conditions de travail et de vie dans les mines au Togo.