Au Togo, la nouvelle Constitution, qui supprime la présidentielle au suffrage universel direct et qui donne tous les pouvoirs au chef du parti qui gagne les législatives, continue de diviser l’opinion nationale. Une relecture du texte demandée par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, pourrait-elle amener ce dernier, à renoncer à son projet de passer à un régime parlementaire ?
Face à cette question qui alimente toutes les discussions, Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, a indiqué que “le processus ira à son terme”.
« La relecture du texte a pour but de permettre aux Togolais de bien comprendre le contenu de la réforme qui est menée, ses avantages et ses effets bénéfiques pour notre pays, et que les acteurs politiques, la société civile, les personnalités religieuses ainsi que les populations, puissent faire valoir leur point de vue et apporter leur contribution », a-t-il expliqué au micro de la radio mondiale.
Après cela, souligne-t-il, « l’Assemblée nationale prendra ses responsabilités, le processus ira à son terme, en prenant en compte les points de vue et les contributions constructives, qui auront été apportées par les autres parties prenantes ».
Réputé très proche du chef de l’Etat, Gilbert Bawara ajoute que, par rapport à la révision constitutionnelle, « ce n’est pas la date qui compte mais la qualité du processus ».
Dans la foulée, il faut noter que ce second report des élections laisse planer le doute sur l’effectivité de la tenue de ce double scrutin.
A ce sujet, M Bawara dit ne pas pouvoir donner de date précise, encore moins, préciser le mois dans lequel les élections auront finalement lieu.