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Soupçons de corruption au Togo : victoire en demi-teinte pour Bolloré !

Mis en examen pour corruption d’agent public étranger dans l’enquête sur l’attribution du port de Lomé, au Togo, le milliardaire français a obtenu le retrait d’une partie des pièces relatives à ses aveux de 2021, mais il n’a pas obtenu le retrait de la procédure. L’avocat de Vincent Bolloré compte poursuivre ses recours auprès des juridictions européennes.

Le milliardaire Vincent Bolloré demandait l’annulation totale de la procédure dans laquelle il avait été mis en examen en 2018, au motif que sa présomption d’innocence avait été atteinte par ses propres aveux en 2021. 

Cette année-là, la 12e fortune de France avait en effet sollicité une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité en échange d’une amende de 375 000 euros, pour éviter un procès en correctionnelle. Il avait donc reconnu avoir corrompu les autorités togolaises pour obtenir la gestion du port de Lomé. 

Mais les juges parisiens avaient refusé d’homologuer ce plaider-coupable à la française. Vincent Bolloré restait donc mis en examen. Après un recours en appel, où le milliardaire n’avait pas obtenu l’annulation de la procédure mais le retrait de certaines pièces du dossier, la cour de cassation a maintenu la mise en examen tout en enlevant des pièces supplémentaires et en reconnaissant que la présomption d’innocence de Vincent Bolloré a bien été atteinte. Reconnaissance dont se félicite l’avocat du millardaire français, qui envisage désormais un recours auprès des juridictions européennes.

Saisis depuis 2013, des juges financiers parisiens soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas) pour décrocher frauduleusement la gestion du port de Lomé, au bénéfice d’une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV, au moment de la campagne de Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle.

Avec RFI