Composé de 14 organisations membres, le réseau International Network for Social Protection Rights of Togo (INSP!R-Togo) s’est réjouit jeudi 28 décembre, de la décision du gouvernement d’étendre à partir de janvier 2024, l’Assurance maladie universelle (AMU) à toute la population togolaise qui, jusque-là, était réservée aux fonctionnaires et à quelques corps constitués. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue à Lomé. Une démarche soutenue financièrement par WSM (We Social Movements) de Belgique.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le réseau a appellé à cet effet, les autres acteurs à savoir, les organisations de la société civile, les organisations syndicales ainsi que les entreprises, à soutenir ces efforts du gouvernement d’implémentation de l’AMU.
Alors que seulement 8 % des Togolais en bénéficiaient depuis 2012, l’Assurance maladie universelle vise à garantir un accès aux soins de santé essentiels à tous.
A en croire Soulima Niwa, point focal INSP!R-Togo, l’Assurance maladie universelle demeure un droit que doit jouir tout citoyen togolais, quelque soit son secteur d’activité.
Face donc à cette grande réforme sociale, promise par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé lors de la dernière présidentielle, M Niwa invite les populations togolaises à “se mobiliser pour souscrire au système”, afin que, dit-il, “nous puissions amorcer ensemble le développement d’un Togo prospère”.
En d’autres termes, ce dernier soutient que toute la population soit mobilisée autour de la question pour asseoir cette la couverture sanitaire universelle.
Dans son intervention, le point focal INSP!R-Togo exhorté les autorités à œuvrer également pour le bien-être du secteur informel qui représente 80% de la population au Togo. Un vœu cher à ce réseau, créé depuis 2014.
Face aux professionnels de la presse, INSP!R-Togo a rendue publique une Déclaration dans laquelle, il a rappelé aux pouvoirs publics, la nécessité de ratifier un certain nombre de conventions de l’OIT, relatives à la Santé et Sécurité au travail, les Bois et Bâtiments, les Mines, les travailleurs domestiques, notamment les conventions C167, C176 et C189 et la mise en oeuvre des C102 et C155 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
“Soucieux du bien-être social, économique et politique de toutes les togolaises et de tous les togolais afin de construire un avenir radieux pour les générations futures, nous restons convaincus que l’ensemble de ces piliers ne sauraient avoir droit de cité dans notre pays tant que le gouvernement togolais ne ratifie les conventions C167, C176 et C189 et n’applique effectivement les conventions C102 et C155”, soutiennent les organisations membres d’INSP!R-Togo.
Par ailleurs, le réseau interpelle le gouvernement sur la nécessité de la “transposition”des directives de l’OIT et des Nations-unies dans l’arsenal juridique national.
Engagé à œuvrer, de concert avec le gouvernement togolais, à relever le défi de transformation des industries de production et de consommation vers des énergies propres et moins nuisibles à la santé humaine mais aussi et surtout à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de l’agenda 2030, INSP!R-Togo plaide pour une économie “beaucoup plus verte”, à l’emploi “plus vert”.
Dans son plaidoyer, face au processus d’industrialisation dans lequel s’inscrit le Togo depuis quelques années, INSP!R-Togo invite notamment les entreprises à “la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, en allant vers l’émission de zéro carbone, mais aussi le devoir de vigilance par rapport aux droits humains, aux normes du travail, aux normes environnementaux”.
Il est à rappeler que INSP!R-Togo a formulé des recommandations à l’ensemble des acteurs impliqués dans la Couverture sanitaire universelle, afin d’asseoir un processus “beaucoup plus robuste”.