Représentent environ 90 % du tissu économique du Togo, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) éprouvent des difficultés pour accéder aux crédits et financer leurs activités. Comment mieux les financer ? La question réunit depuis ce mardi à l’Hôtel du 2 Février de Lomé, les acteurs du gouvernement, du secteur financier, et bancaire national et international, ainsi que de la société civile.
C’est dans le cadre d’une table ronde de haut niveau organisée par la Banque mondiale, en partenariat avec le gouvernement togolais, pour réfléchir sur le financement des TPME.
À l’ouverture des travaux, Sandra Johnson a notamment relevé la nécessité de trouver des solutions innovantes au problème de financement de ces acteurs.
Ce fut également l’opportunité de rappeler les actions mobilisées par l’exécutif togolais, pour soutenir les petites et moyennes entreprises.
« Face à cette situation, le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’État, s’est engagé résolument à promouvoir le secteur privé », a rappelé la ministre.
« Malgré [nos] efforts, les très petites et moyennes entreprises demeurent confrontées à ce défi connu de tous les acteurs. C’est pourquoi il urge de trouver une solution à la contrainte de financement des entreprises nationales. », a exhorté Mme Sandra Ablamba Johnson.
En ouvrant ces discussions, Fily Cissoko, Représentant Résident de la Banque mondiale au Togo, n’a pas manqué de relever, malgré toutes les potentialités du secteur financier togolais.
« D’après les statistiques, le secteur bancaire et financier au Togo est l’un des plus dynamiques et compétitifs en Afrique de l’Ouest avec au moins 10 banques et plusieurs institutions financières présentes sur son territoire. »
Au Togo, le crédit reste fortement concentré dans les secteurs du commerce, des BTP et des services privés.
L’agriculture, secteur qui représente plus de 40 % du PIB togolais selon les données nationales et occupe près de 65 % de sa population active, reçoit pour sa part, moins de 2 % des financements bancaires.